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La Hyène

Hyaenidae

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Après le lion, espèce emblématique du continent africain, intéressons nous aujourd’hui à un autre prédateur au sommet de la chaîne alimentaire et concurrent direct du lion : la hyène.

 

C’est un animal d’assez grande taille (entre 40 et 86 kg pour la hyène tachetée). Bien qu’elle ait l’aspect d’un gros chien, elle n’appartient pas au sous-ordre des Caniformia dont font partis la famille des canidés (ursidés, mustelidés, pinnipèdes…) mais à celui des Feliformia (comprenant la famille des félidés, viverridés, hyénidés, herpestidés…).

La famille des hyénidés (hyaenidae) rassemble quatre espèces dont le protèle (sous famille des protelinae, un genre Proteles, une espèce) et la hyène (sous-famille des hyaeninae, deux genres (Crocuta, Hyaena), 3 espèces, toutes en Afrique) : tachetée (du genre Crocuta), la hyène rayée et la hyène brune (du genre Hyaena).

Les relations entre lions et hyènes (tachetées) dans les zones où ils coexistent sont uniques par leurs complexités. Les altercations entre ces deux espèces ne dépassent pas une simple querelle pour l’alimentation, c’est en fait la défense des territoires respectifs qui fixe les limites de ces conflits car, contrairement aux autres espèces, les territoires ne se chevauchent pas, comme si les groupes de hyènes et de lions appartenaient à la même espèce. Ils sont donc en rivalité permanente. Bien que les hyènes aient la réputation d’être des charognards opportunistes profitant de la chasse du lion, le cas inverse est très fréquent ou les lions obtiennent une grande partie de leur nourriture en volant la proie des hyènes.

Le milieu qui a véritablement favorisé le développement des hyènes est la savane. L’extension de la savane dans le courant du tertiaire s’est accompagnée de la prolifération des herbivores et de leurs prédateurs. L’abondance de ces paysages est pour beaucoup dans la richesse de la faune africaine. Comme d’autres carnivores terrestres, les hyènes, et plus particulièrement les hyènes tachetées, ont bénéficié du nombre et de la diversité des proies mais leur territoire s’est fortement réduit suite aux activités humaines.

Limitée aujourd’hui aux paysages ouverts du continent Africain (savane sèche/boisée, brousse, steppes, semi-désert, déserts) ; l’Arabie ; le Proche et Moyen-Orient ; le sud-ouest de l’Asie, la famille des hyénidés regroupe des espèces à activité nocturne et/ou crépusculaire. Ce sont des animaux dotés d’une ouïe, d’une vue et un odorat excellents.

Elles marquent leur territoire (+ ou – vaste selon les espèces) par la sécrétion des glandes anales, la sécrétion d’urine, le dépôt de crottes et des grattis (exception pour la hyène rayée qui marque son territoire uniquement par frottement de ses glandes anales sur les arbres et au sol). Lee hyènes creusent des terriers ou colonisent d’anciens abris d’Oryctéropes.

Le comportement des hyènes changent selon les périodes (reproduction) et les moments de chasse (chasse en bande et se rassemble autour de grands cadavres). Elles peuvent donc être solitaires ou sociables.

Bien que souvent charognards, les hyènes ont un régime alimentaire plus ou moins varié selon les espèces (moins varié chez la h. tachetée). Elles mangent de petits mammifères, de grands mammifères blessés, âgés ou malades ; de jeunes ongulés, reptiles, insectes (Protèle), déchets, fruits et crottes d’ongulés (pour faciliter la digestion), charognes.

 

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Elles peuvent-être des chasseurs actifs et redoutables et s’attaquer, en bande, à de grands mammifères (hyène tachetée).

La gestation dure trois mois pour le genre Hyaena et quatre mois pour le genre Crocuta. Deux à quatre petits par portée (un à deux chez la h. tachetée). L’allaitement dure 3 mois pour la hyène brune à 1 an/1 an ½ pour les h. tachetée et rayée.

Ses prédateurs : léopard, panthère et guépard (espèces solitaires) ; lion, hyène tachetée, chacal, serval, caracal (risque pour les jeunes).

Aucun prédateur réel pour la hyène rayée car très craintive et prudente. Elle évite les lions et les hyènes tachetée. Elle éloigne les autres grands carnivores grâce à l’odeur de la sécrétion des glandes anales. Il reste la concurrence des lycaons, ces chiens sauvages africains extrêmement sociaux, qui chassent en groupes très organisés. Les hyènes se méfient d’eux car ils ont un sens de la coopération et de la solidarité encore plus poussé que les loups. Agissant de concert, ils sont toujours plus efficaces que les hyènes, qui, même en meute, conservent des réactions individualistes. Malheureusement, ce superbe chien des savanes et des pré-déserts d’Afrique ne les menace plus guère, car il est en train de disparaître de tout le continent.


Particularité de la hyène tachetée :

Contrairement aux autres espèces ou le mâle est légèrement plus grand, la femelle est plus grande dû a un apport élevé de testostérone. D’ailleurs, les mâles se font souvent maltraiter par les femelles. Dans une meute, l’individu dominant est généralement une femelle. Cette domination est héréditaire. La dominante donnera naissance à une future dominante. S’il y a plusieurs femelles dans la portée, la future dominante tuera très vite les autres femelles ou imposera très vite sa dominance.La dominante ne chasse pas mais se sert en premier.

Il est difficile de différencier par simple observation les mâles des femelles. Les organes génitaux externes des femelles imitent en effet ceux des mâles. Leur clitoris est dit « péniforme », car il ressemble à un pénis. Elles ont également une paire de petits sacs remplis d’un tissu fibreux non fonctionnel, là où se trouve le scrotum chez le mâle, et appelée faux-scrotum. L’ouverture du vagin ne devient visible qu’au cours de la phase d’activité sexuelle (œstrus).

Elle est rarement solitaire, généralement en couples ou en groupes. Les femelles se trouvent en haut de la hiérarchie et les membres d’un clan se reconnaissent à l’odeur et aux cris. Ils se flairent mutuellement le museau, la tête et les individus dominés doivent régulièrement montrer leurs organes génitaux par les individus dominants (idem chez la hyène rayée).

Leur puissance de morsure peut atteindre jusqu’à 3000 kg, soit la plus élevée chez les mammifères. Ses mâchoires : 300 kg/cm2  (loup : 150 kg/cm2 ; homme : entre 15 et 20 kg/cm2) lui permettent de broyer les os des animaux qu’elle dévore et de les avaler avec le reste de la carcasse. C’est la raison pour laquelle ses excréments ont une couleur blanche, liée au fort taux de calcium qu’ils contiennent si bien que les hommes ont longtemps cru qu’il y avait un brasier dans le corps des hyènes et que ses excréments étaient des cendres.

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Bibliographie

http://www.larousse.fr/encyclopedie/vie-sauvage/hy%C3%A8ne/178181

Mammifères d’Afrique et de Madagascar, Delachaux & Niestlé

La hyène :

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